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Tunis : Les exportations d’huile d’olive
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- Le 26/08/2013
- Dans Actualités
25-08-2013 : Tunis : Les exportations d’huile d’olive augmentent de 3.7%
La Tunisie est le quatrième exportateur mondial d’huile d’olive, le premier en dehors de l’UE. Pour le pays, la ressource est incontournable : elle représente la moitié de ses exportations agricoles et occupe plus de 300.000 exploitants.
Selon les derniers chiffres communiqués par l’Institut national des Statistiques (INS), les exportations tunisiennes en volume (prix constants) ont augmenté de 3.7%, durant les 7 premiers mois de l’année 2013. Les importations, elles, ont baissé de 0.4%.
Cette évolution résulte d’une augmentation enregistrée au niveau des prix à l’export de 2,6% et à l’import de 5,6%. En valeurs courantes, les échanges ont atteint, au cours de cette période, 16 571,4 MD en exportations et 23 077,3 MD en importations, enregistrant respectivement une hausse de 6,4% et de 5,2% par rapport à la même période de l’année 2012.” précise l’INS.
Appel d’offres prochainement lancé pour l’huile d’olive conditionnée
Un appel d’offres va être lancé prochainement pour la promotion de l’huile d’olive conditionnée, l’objectif étant de prospecter les marchés clients (américain, chinois, arabe et russe) dans le but de consolider les parts de marché de ce produit dans ces pays.
1,5MD, c’est est le coût des études qui vont être menés afin d’étudier ces marchés et lancer des actions promotionnelles.
Il convient de signaler que la Tunisie dispose actuellement d’une capacité de stockage d’huile d’olive de l’ordre de 350 mille tonnes dont 45% sont détenus par l’ONH (centres régionaux de Tunis, Sfax, Sousse, Sidi Bouzid, Kairouan et Zarzis). Le reste est détenu par les oléifacteurs et les privés.
TERROIR & TRADITIONS - L'huile d'olive
La culture de l'olive en Tunisie date du 8ème siècle av. J.-C, avant même la fondation de Carthage. Elle a été
développée par les Phéniciens, les Grecs, les Carthaginois, les Romains et les Arabes, grâce à une tradition
transmise de père en fils
Les Romains ont installé des techniques d’irrigation intensifiée et d'extraction d'huile d'olive qui ont permis une
production optimale de l'"or vert".
Aujourd'hui, la Tunisie est devenue le plus grand producteur d’huile d’olive à l'extérieur de l'Union Européenne et
arrive en quatrième place mondiale après l'Espagne, l'Italie et la Grèce.
Des utilisations variées :
Les Athlètes l’utilisaient pour le massage et l'assouplissement des muscles, les femmes pour conserver l'élasticité de
leur peau, usage qui perdure aujourd'hui, même si l'huile d'olive a été remplacée peu à peu par d'autres huiles à
l'odeur plus agréable... Autrefois, elle était aussi considérée comme un fortifiant tonifiant contre la calvitie, mélangée
à du vin et des épices.
Elle est bien entendu une excellent produit de conservation pour de nombreux aliments séchés.
L’huile d’olive verte : la première huile de l’année
L'huile d'olive extra-vierge est une huile du premier fruit non mûr de l'année et possède une odeur très fruitée,
épicée mais a également un goût amer. Elle est habituellement disponible en petite quantité et a été sélectionnée
parmi les meilleures olives. Elle est riche en antioxydants naturels et combine un goût supérieur avec une valeur
organique élevée. Si elle est laissée au repos plusieurs semaines, elle perd peu à peu son goût apre.
L’huile d’olive organique
Cette huile provient des plantations d’olives où les règles de l'agriculture biologique les plus strictes sont
appliquées. Les engrais ici n'ont aucune raison d’être.
L'écrasement des olives, l’entretien et la mise en bouteilles, sont réalisés sans aucun additif. Les étiquettes de ces
produits doivent indiquer le numéro d'approbation et le logo des organismes identifiés responsables de contrôler les
produits organiques.
La Couleur
Les olives cueillies avant maturité rapportent une huile sombre, plus verte, tandis que des olives plus mûres
produisent une huile qui est plus légère et de couleur plus jaune
Le Goût
Testez le goût de l'huile d’olive en trempant un morceau de pain blanc dans l'huile ou en portant une cuillerée à café
d'huile rapidement dans la bouche, en y faisant entrer l'air en même temps, afin de marquer la sensation de la saveur
dans toutes ses nuances. Entre les petites gorgées, nettoyez le palais avec un morceau de pomme fraîche, du fenouil
coupé frais ou de l'eau gazeuse.
La meilleure huile d'olive est la "vierge extra", bio de préférence, qui est extraite grâce à des procédés manuels et à
froid, qui permettent de conserver toutes ses propriétés et un goût intense.
Les chiffres
La production annuelle atteint en moyenne 230 000 tonnes.
Les exportations représentent 140 000 tonnes dont 98 % de vrac.
Elles représentent également 45 % des exportations.
L'huile d'olive au petit déjeuner :
Avaler une cuillère d'huile d'olive crue au réveil est l'assurance d'une bonne santé. Il existe aussi de délicieuses
recettes pour le petit déjeuner :
A la tunisienne :
La tabouna chaude trempée dans l'huile et le miel
A la catalane :
Sur du pain grillé, un filet d'huile d'olive saupoudré de sucre
A la grecque :
Sur du pain grillé, de fines tranches de feta et tomates crues arrosées d'huile d'olive et saupoudrées de menthe
hachée
A l'italienne :
Remplacez la feta par de la mozarella fondue ou de la ricotta !
LE FIGUIER DE BABARIE DE TUNISIE
Le figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica), connu sous le nom de « nopal » et
appelé plus communément en Tunisie « hindi », trouve ses origines au
Mexique où il figure même sur l’emblème du drapeau mexicain.
Cette plante grasse découverte par les conquistadors espagnols en expédition
au Mexique, tire son appellation arabe ou latine « Hindi ou ficus-indica », de la
méprise originelle de ces conquistadors qui pensaient avoir débarqué en Inde
et non sur un nouveau continent.
Le figuier de Barbarie, introduit par les Espagnols dans les îles Canaries s’est
naturalisé sur plusieurs continents, avant d’être disséminé à partir du 19ème
siècle dans le pourtour méditerranéen, dans les pays du versant Sud, à l’instar
de la Tunisie.
Cette plante, peu exigeante en eau et même plus rentable que les céréales,
suscite l’intérêt grandissant de plusieurs organisations alimentaires
internationales, à l’instar de l’Organisation des Nations unies pour
l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) qui a lancé un réseau international «
CactusNet » (http://www.cactusnet.org/) dans le but de promouvoir la culture
du figuier de Barbarie, d’améliorer les techniques de production, d’organiser
une filière économique pour sa commercialisation à l’international. Le réseau,
présidé par un Tunisien, le professeur Ali Nefzaoui, comprend près de 32 pays
(l'Algérie, la Tunisie, l'Argentine, l'Egypte, l'Erythrée, l'Ethiopie, l'Allemagne, la
Grèce, l'Afrique du Sud, la Syrie, etc…).
Ce regain d’intérêt mondial pour le figuier de Barbarie s’explique aussi par
plusieurs facteurs, le premier étant sa facilité de culture dans les zones arides
avec des possibilités de rendement de 250 à 300 quintaux à l’hectare sous
forme irriguée. Le « hindi » qui se présente sous la forme d’un fruit peut être
transformé en huile ou en macérat, le fruit étant gorgé de vitamine C (0,04%),
de magnésium et de fer. Le fruit est également connu pour ses effets
thérapeutiques sur la réduction des taux de glucose sanguin, de cholestérol et
de triglycérides sanguins. Il est aussi un puissant anti-diarrhéique et un
constipant, et possède des propriétés cicatrisantes et anti-âge qui suscitent
l’intérêt de l’industrie pharmaceutique ou cosmétique.