Les Incoterms
Les incoterms, contraction d’ « INternational COmmercial TERMS », déterminent une série de règles
applicables aux relations commerciales internationales et apportent des précisions sur la livraison des
marchandises vendues : prise en charge du transport, assurances, formalités en douane, droits et taxes,
obligations de dédouanement, transfert des risques.
Leur définition, sur la base de sigles, est établie par la Chambre de Commerce Internationale.
Ils font office de référence dans le monde entier et sont régulièrement mis à jour, la dernière version datant
de septembre 2010 pour une application en janvier 2011.
Contexte
Fréquemment, les parties à un contrat international utilisent des pratiques commerciales différentes, propres
à chaque pays. Aussi, afin d’éviter tout malentendu, la Chambre de Commerce Internationale a fixé des
règles uniformes qui donnent une définition précise des obligations respectives des parties.
Champ d’application
Les incoterms constituent seulement une proposition faite aux entreprises et ne sont pas d’application légale
impérative. Les parties peuvent aussi se permettre d’appliquer des variantes mais les stipulations du contrat
l’emportent toujours.
Les incoterms ne règlent pas pour autant tous les problèmes qui peuvent se poser dans le cadre d’un contrat
de vente tels que le transfert de la propriété, le respect des obligations du contrat et ne concernent pas non
plus les contrats de prestation de service.
Ils sont également applicables aux échanges intra communautaires et aux contrats de vente nationaux.
Principales recommandations
Désignation de l’incoterm
Les contractants doivent veiller à faire référence à la même version des incoterms.
La dernière actualisation date de 2010 et comporte des modifications par rapport aux versions antérieures. Il
est donc recommandé d’indiquer clairement, par exemple, que le contrat est régi par les Incoterms 2010.
Assurance transport
Concernant l’assurance transport, tous les incoterms ne mentionnent pas d’obligation particulière. Seuls les
incoterms CIP et CIF prévoient cette obligation.
Dans les autres cas, le vendeur et l’acquéreur auront le choix de s’assurer.
A noter toutefois, que la responsabilité du transporteur est limitée à 8,5€/kg pour le transport terrestre,
2000€/tonne pour le transport maritime et 20€/kg pour le transport aérien.
Transfert de risque
La notion de transfert de risque s’entend du transfert de responsabilité des marchandises du vendeur à
l’acheteur. Il peut s’opérer indépendamment du transfert de propriété, lors de la remise du document de
transport.
4 familles
Le groupe E : Le vendeur met les marchandises à la disposition de l’acheteur, dans ses propres
locaux à l’usine.
Le groupe F : Le transport principal n’est pas acquitté par le vendeur : il remet seulement les
marchandises à un transporteur désigné par l’acheteur.
Le groupe C : Le transport principal est acquitté par le vendeur, qui assume les frais mais ne
supporte pas les risques encourus pendant le transport (risques de perte ou de dommage des
marchandises) ni les frais supplémentaires dus à des faits postérieurs à l’embarquement ou l’envoi.
Le groupe D : Le vendeur supporte tous les frais et tous les risques qu’entraîne l’acheminement des
marchandises jusqu’au lieu de destination convenu.
Principales évolutions apportées par les incoterms 2010
Pour s’adapter aux évolutions du commerce international, les incoterms ont subi une refonte en 2010,
passant de 13 incoterms à 11 incoterms.
Ainsi, les quatre incoterms de l’ancien groupe D ont été regroupés en deux règles nouvelles, à savoir le DAT
(livraison au terminal) et le DAP (livraison au lieu choisi).
En outre, les incoterms ont été répartis en 2 classes. La première regroupe les règles pour tout mode de
transport, la seconde regroupe quant à elle, les incoterms concernant le transport maritime et le transport par
voies fluviales.
La communication des documents par voie électronique a également été facilitée, les règles applicables aux
incoterms 2010 donnant aux moyens de communication par voie électronique le même effet que les
communications sous forme papier.
De même, a été prévu la répartition des obligations en matière de contrôle de sécurité et dédouanement des
marchandises, afin de répondre à l’évolution des règles applicables en matière de sécurité des produits.
L’Incoterm est un élément juridique à intégrer dès la négociation commerciale.
Les incoterms permettent d’avoir un langage commun et seule la version anglaise fait foi, toutes les autres
versions (française, espagnole…) ne sont que des traductions.
Pour être utilisable, l’incoterm choisi au contrat doit être clairement précisé sur le plan géographique.